2ndes Environnement

Document 1 : l’environnement naturel, un bien comme les autres ?

Le climat et l’environnement appartiennent à la catégorie des biens publics ou collectifs : leur consommation est non-rivale - la consommation d’une unité de bien par un individu n’empêche pas sa consommation par un autre individu - et non-exclusive - dans l’état considéré, il n’est pas possible d’exclure une personne de la consommation du bien.

Ainsi, si un carré de chocolat ne peut être mangé simultanément par eux personnes, et peut être réservé aux individus décidés à en payer le prix, la qualité de l’air bénéficie à toutes les personnes d’une zone géographique, qu’ils fassent ou pas l’effort de le préserver. Tout le monde a donc intérêt à laisser les autres supporter le coût des politiques environnementales, et à comporter en passager clandestin (free rider). L’économie publique « standard » recommande donc la production du bien collectif par les pouvoirs publics.

Dans le cas de l’environnement, cela renvoie à la problématique de la gouvernance mondiale : l’absence d’institution mondiale capable d’imposer le niveau optimal de l’environnement explique en partie le problème, d’où les débats actuels autour de la création d’une « ONU de l’environnement ».

O. Montel-Dumont, « Les problèmes d’environnement : quelle place pour l’économiste ? », Cahiers français, n° 355, mars-avril 2010.

1. Qu’est-ce qu’un bien collectif ?

Un bien public ou collectif est un bien qui peut être consommé par plusieurs personnes à la fois sans diminuer le bien-être de chacun. Il possède la double propriété de non –rivalité et de non-exclusion. La non-rivalité des consommateurs signifie que les quantités consommées par les uns ne réduisent pas les quantités disponibles pour les autres. La non-exclusion signifie qu’on ne peut pas exclure le mauvais payeur.



Remarques : - la non-rivalité s’explique par le caractère indivisible du bien ou du service (Défense nationale)

  • La non-exclusion ou impossibilité d’exclure quelqu’un de l’utilisation d’un bien ou d’un service , y compris celui qui n’a pas contribué à son financement, est due à l’inexistence de dispositifs techniques ou juridiques qui permettraient d’en limiter l’accès ; on parle de biens de club pour désigner au contraire celui dont la consommation collective peut être fermée à certains usagers (transports collectifs)



  • Il n’existe pas de frontière nette entre biens collectifs et biens privatifs. On peut construire une typologie avec deux paramètres : le degré d’exclusion et le degré de rivalité.

 

 

Pas d’exclusion possible

  • Exclusion possible

  • Pas de rivalité

  • Biens collectifs purs (phare)

  • Biens de club (TV à péage)

  • Rivalité

  • Biens communs (poissons)

  • Biens privatifs









2. Parmi les biens suivants, déterminez ceux qui sont des biens collectifs. Justifiez vos réponses.

a)Un yaourt pour réduire le cholestérol !

b) Un phare pour éloigner les navires des récifs

c) Le très chic parc Monceau à Paris

d) Fiat revisite la mythique Fiat 500

http://www.danone.com/

http://philippe-watrelot.blogspot.com/

http://photos.blogs.liberation.fr/

www.leblogauto.com/

  1. Bien privatif (rivalité :la consommation d’un yaourt par une personne empêche la consommation par une autre personne ; exclusion possible : ceux qui n’en ont pas les moyens ne l’achètent pas)

  2. Bien collectif pur cf supra

  3. Aussi un bien collectif pur : gratuit

  4. Bien privatif : rivalité ; pas chère mais payante => exclusion

 

3. En quoi l’environnement est-il un bien collectif ?

 

L’environnement est un bien collectif parce qu’il possède la double propriété de non-rivalité et de non-exclusion.

Non-rivalité : ex pour l’air :il est impossible d’empêcher quelqu’un de respirer en même temps que soi. Non-exclusion : on ne peut pas exclure par le marché une entreprise qui provoque des dégâts environnementaux (ex rejet de C02 dans l’atmosphère)..

Les entreprises n’ont pas envie de payer le coût des politiques environnementales. Elles préfèrent que ce soit les autres qui paient. Chacune a intérêt à se comporter en passager clandestin. Passager clandestin : comportement d’une personne qui bénéficie de l’action des autres sans en supporter personnellement le coût, à l’image du passager clandestin embarqué dans un avion.

 

 

4. Quelles conséquences cela a-t-il sur le comportement des individus face à l’environnement ?

 

Chacun a intérêt à se comporter en passager clandestin. Passager clandestin : comportement d’une personne qui bénéficie de l’action des autres sans en supporter personnellement le coût, à l’image du passager clandestin embarqué dans un avion. Chaque individu compare deux possibilités : agir pour la protection de l’environnement et bénéficier ensuite des fruits de l’action collective : ex réglementation sur les émissions de C02 l’air est plus pur ; ne pas agir et en bénéficier quand même. Il choisira donc rationnellement de ne rien faire.

 

 

5. Pourquoi faut-il mettre en place une gouvernance mondiale ? Est-ce possible ?

 

Il faut mettre en place une gouvernance mondiale car c’est la seule parade aux attitudes de passager clandestin. Des institutions établies au niveau mondial sont la meilleure échelle de décision pour garantir un niveau optimal de l’environnement. C’est possible comme on l’a vu par exemple au moment du protocole de Kyoto sur les émissions de gaz à effet de serre en 2008.

 

 

 

 

 

 

  1. Document 2 : présentation du bonus/malus écologique

  2. C’est une aide financière pour l’acheteur, qui l’incite à s’orienter vers les voitures particulières neuves émettant peu de CO2. Plus les émissions sont faibles et plus le bonus est élevé. Ce système pénalise, via un malus, les acheteurs qui optent